Chaque nouvelle journée amène son tissu d'informations, rumeurs et révélations, parfois contradictoires et presque toujours inquiétantes.
Alors que les négociations avec le groupe d'investisseurs européens qui reste toujours étonnement anonyme s'enlisent, de nouveaux repreneurs potentiels sont rentrés dans la partie, sans pour autant que les choses ne progressent. Sans pour autant qu'une issue positive n'apparaisse.
Au contraire, les jours passant, les langues se délient et de nombreux commentaires circulent sur le web ou dans les médias. Après les révélations sur la vague de licenciements survenus au sein de la compagnie ou le démantélement dans l'urgence de son département international, Jeff Ifrah, l'avocat de Full Tilt, aurait lui aussi livré plusieurs confidences inquiétantes sur la société et son mode de fonctionnement, même si ses déclarations resteront toujours officieuses. Le fait qu'un avocat de la stature d'Ifrah se soit laissé aller à quelques confidences sous le manteau est toutefois révélateur du climat malsain qui règne.
Mais l'affaire en cours pourrait faire d'autres victimes que Full Tilt. De grands noms sont régulirement cités, Ivey notamment dont le rôle est pour le moins trouble entre sa plainte retirée aussi vite qu'elle a été déposée, son rôle d'entremetteur possible pour Jack Binion et le flou sur les sommes (considérables) qu'il resterait devoir à la compagnie. Jack Binion, Steve Wynn, les dirigeants du groupe Caesar's, sont eux aussi régulièrement cités comme autant d'acteurs du feuilleton, oeuvrant en coulisses, dans les différents commentaires qui circulent dans les médias et forums.
A l'heure où des grandes manoeuvres se déroulent dans l'industrie du jeu aux Etats-Unis, où la probable future régulation se profile, Full Tilt constitue à la fois un moyen de pression et une cible pour les puissants sans que l'on puisse savoir comment tout ça va se terminer.
Une chose est certaine néanmoins, il est impossible de comprendre qui tient la barre du navire Full Tilt. Ray Bitar a disparu, l'opacité règne entre Tiltware, Full Tilt et Pocket Kings (la société officiellement propriétaire de l'opérateur). Quant à savoir où est passé l'argent des joueurs...
La date de la prochaine et peut-être décisive audience de l'AGCC, fixée au 15 septembre, se rapproche dangeureusement. Et même si personne dans le monde du poker n'aurait intérêt à ce Full Tilt disparaisse, l'imbroglio demeure et les probabilités qu'une solution pérenne n'apparaisse se réduisent.
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