Libération retrace l'histoire de Winamax

Le quotidien Libération publiait hier un long article relatant la constitution et les changements d'actionnariat de la société Winamax.

Intitulé "Coup de bluff", l'article rappelle le rachat récent de l'entreprise par Marc Simoncini (fondateur de Meetic) et Patrick Bruel, aux côtés de Alexandre Roos et Christophe Schaming (cofondateurs de Caramail). Il souligne aussi le caractère surprenant de cette apparente transformation :

"La visite du propriétaire ne devrait pas être trop longue. Car c’est un secret de polichinelle que les quatre hommes connaissent parfaitement Winamax. C’est même eux, dans l’ombre et à la lisière de la légalité, qui ont contribué à faire de ce site ce qu’il est : un acteur de poids du poker francophone".

L'auteur estime du reste que le flou financier et juridique qui entoure la constitution de l'entreprise et son actionnariat pourrait être prochainement levé :

"Le 10 mars 2009, Le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeck s’est vu confier par le parquet une information judiciaire sur Winamax et deux sociétés connexes, Win Card et Cleverine. Cette procédure fait suite à une enquête préliminaire menée par la direction centrale des renseignements généraux, au sujet d’un site certes anglais, mais qui a toujours eu l’accent frenchie".

Le juge Van Ruymbeck était récemment intervenu dans plusieurs dossiers politico-financiers fortement médiatisés, comme les affaires Urba ou Clearstream.

Reste à savoir, à quelques mois de la légalisation du marché des jeux en France, si la Justice aura à coeur de faire toute la lumière sur le passé des actuels - et sans doute futurs - leaders du marché. Car, comme le résume un "très bon connaisseur du dossier", cité par Libération : "On savait que se poserait, au moment de l’ouverture du marché, la question du passé et du passif judiciaire des acteurs. Dans la zone grise où on se trouve, il convient surtout d’éviter les emmerdements. Il faut savoir repartir à zéro avec de nouvelles règles du jeu".