Ma rentrée poker s’est faite en douceur sous le soleil de Cannes, ses palmiers et le très beau Main Event du Partouche Poker Tour. Pas facile de se concentrer avec la place en contrebas qui aspire à profiter des derniers rayons du soleil mais, prizepool juteux oblige, je n’ai pas hésité longtemps avant de m’enfermer dans le casino pour de longues journées à tenter de monter des jetons.
Les deux premières heures du Day 1 se sont déroulées comme dans un rêve : pas de coup tordu, des bonnes cartes, aucun mal de tête, des bluffs qui passent, bref, des moments comme on les aime. J’ai donc maintenu avec bonheur la pression à ma table, terminant la journée dans les chip leaders.
Mais j’ai su tout de suite que la deuxième journée ne se passerait pas comme les autres quand j’ai été installé à la table de Michael Tureniec qui n’a fait que marcher allégrement sur la table pendant toute la partie, relançant 2 coups sur 3 et gagnant des pots inouïs.
J’ai tout de même su éviter les balles et j’ai pu poursuivre ma progression en terminant la journée avec un tapis correct, priant pour éviter le lendemain de retomber à la table que Tureniec, décidemment dans une forme impressionnante…
Sauf que l’organisation a étrangement choisi de ne pas retirer les tables au sort pour le Day 3, provoquant la colère de nombreux joueurs – dont les américains -, refroidis d’avance par les éventuels risques de collusion. J’ai moi-même trouvé cela très bizarre. Mais bon, le choix était fait et il fallait l’accepter.
J’ai donc repris ma table à la même place et, malheureusement pour nous tous, Tureniec a poursuivi son massacre dans un rush incroyable, faisant de lui le méga chip leader du tournoi et , sans aucune carte pour m’aider, je n’ai pu que m’incliner face à l’homme en forme du moment en regardant mon stack fondre.
L’aventure s’est arrêtée à une vingtaine de places de l’argent. Je suis donc passé de 170 000 chips à zéro sans avoir gagné un seul coup ; un tourbillon impitoyable vers la sortie. Et cette fois, au moins, j’avais enfin une excuse pour partir dormir sous les parasols quelques heures, histoire d’apaiser la douleur de la défaite et de me dire que je ferais mieux la prochaine fois.

Puis j’en ai profité dés le lendemain pour me remettre au boulot avec l’équipe de MadeInPoker sur les nombreux projets que nous sommes en train de développer. De la TV, du web, c’est passionnant ! Mais c’est un vrai gros travail que de s’occuper d’un site internet ; je n’imaginais pas cela il y a 2 ans quand nous avons démarré... Nous avons de plus en plus de vidéos à produire et devons couvrir une actu poker très riche avec l’ouverture du marché qui se profile et la multiplication des beaux tournois de poker dans le monde entier.
Bref, je n’ai pas vraiment eu le temps de m’ennuyer en cette rentrée des « classes » avec, au programme aussi, une renégociation de mon contrat de joueur et un possible changement de sponsor…
S’est enchainé un retour à Paris sous la grisaille pour une semaine, avec quelques parties de cash en live et sur le net, avant de partir à Londres pour les WSOP Europe où je me trouve en ce moment et où je me sens bien. On mange bien et il fait bon vivre à Londres, le poker est partout et j’y retrouve un peu la même énergie qu’à New York. Du coup, j’envisagerais presque de m’y installer…
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Allez Fabrice, courage et simpatise pas trop avec les rosbeefs, manges les plutot c'est plus fun !