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Bilan 2012 : tops et flops de l'année


Dossiers
Par David Poulenard   
Jeudi, 20 Décembre 2012 10:30
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icone_top1Les Tops :

. Le retour de Full Tilt. Si la renaissance de Full Tilt entre dans cette catégorie ce n'est pas forcément en tant que tel, même si le soft est d'une performance certaine, d'autant plus que nous n'en bénéficierons pas en France, mais surtout parce que des millions de joueurs ont pu (ou vont pouvoir) récupérer leur argent bloqué depuis plus d'un an. Mention spéciale à PokerStars qui a cassé sa tirelire pour reprendre l'opérateur à prix d'or, même si on se doute bien que l'opération n'avait pas de vocation philantropique... De toutes façons, voir disparaître dans ces conditions le numéro 2 du poker en ligne aurait été très préjudiciable à l'image du poker (et aux bankrolls des joueurs lésés)...

. La 10e place de Gaëlle Baumann. La ravissante jeune femme aura tenu la France en haleine, concurrençant - d'après nos sources - sérieusement les audiences du tour de France, l'autre rendez-vous estival ! En terminant 10e du Main Event des WSOP (590 000$ de gains) la Française a vu la table finale lui échapper mais a signé une performance exceptionnelle acquise en grande partie par la force de son talent. Impossible de ne pas associer Lucille Cailly à l'hommage, en terminant deuxième de l'EPT de Monaco, elle aura elle aussi prouvé que dans le poker les blondes ne comptent pas pour des prunes !

. Les résultats français en tournois. La liste des excellents résultats tricolores cette année est longue et réjouissante ! Outre les performances de Gaëlle Baumann et Lucille Cailly évoquées précédemment, on pourrait citer en vrac le bracelet d'Aubin Cazals à Vegas, ceux obtenus aux WSOP-E par Roger Hairabedian et Giovanni Rosadoni, les victoires tout au long de l'année de Ludovic Lacay (à l'EPT San Remo), Davidi Kitai à Berlin (il ne nous en voudra de le considérer comme français) et les résultats d'ElkY, Guillaume Darcourt, Fabsoul et des pros français aux quatre coins de la planète. La France fait partie des quatre ou cinq meilleures nations en tournoi et ça s'est incontestablement vérifié cette année !

. Le rebond des tournois en Amérique du Nord. Signe fort de ce renouveau de l'engouement pour le poker aux Etats-Unis et au Canada le succès du WPT de Montréal qui a accueilli 1 173 joueurs ! Quelques semaines plus tard, le WPT Five Diamond à 10 000$ hébergeait 503 inscrits et toute l'année les affluences enregistrées lors des grands tournois se sont avérées importantes, tout comme celles des compétitions de moindre ampleur. A noter que les WSOP ont affiché une fréquentation conforme à celle des années précédentes, malgré la baisse du nombre de joueurs européens, bien soutenus par le contingent américain.

. L'émergence de spectaculaires parties high stakes à Macau. Le phénomène a véritablement débuté en fin d'année dernière et a pris de l'ampleur tout au long de l'année qui a vu les parties grossir à Macau attirant les meilleurs High Stakers de la planète ! Johnny Chan, Tom Dwan, Sam Trickett vivent une grande partie de l'année sur place et ils sont fréquemment rejoints par Phil Ivey, Patrick Antonius, Gus Hansen, Andrew Robl, Guy Laliberté et quelques autres. Les pots sont énormes, souvent à sept chiffres et des millions de dollars changent de mains, généralement pour quitter celles des milliardaires asiatiques et atterrir dans celles d'un rounder... Des parties spectaculaires qui contribuent à la légende du poker !

. La réussite d'un extraordinaire One Drop for One Flop. Le pari semblait risqué, organiser un tournoi à 1 million de dollars en plein WSOP ! Il est gagné, 48 joueurs ont participé à la compétition la plus folle de l'histoire du poker laissant même plusieurs stars du poker sur le quai, ceux-ci ayant trop attendu pour s'inscrire. Un succès d'autant plus réjouissant qu'il s'est offert un vainqueur de prestige - Antonio Esfandiari le magicien- et que le projet était avant tout caritatif, 11% du montant des buy-in étant reversé à One Drop, une organisation caritative ! Deux petits bémols toutefois : une structure indigne d'un tel tournoi et une répartition des gains à désespérer Philippe Ktorza...

. Le 13e bracelet de Phil Hellmuth. En remportant son 13e bracelet à Cannes, devenant au passage le seul joueur à avoir gagné les deux Main Events des WSOP, Poker Brat a de nouveau inscrit son nom en lettres capitales dans la légende du poker ! Une performance d'autant plus remarquable qu'il s'était offert son douzième sacre aux World Series quelques mois plus tôt à Vegas s'adjugeant son premier succès dans une variante (un 2 500$ en razz). L'enfant terrible du poker a fait taire ses détracteurs, d'autant plus que ses principaux rivaux au palmarès des WSOP (Doyle Brunson, Johnny Chan ou encore Phil Ivey) voient leur compteur bloqué pour des raisons diverses.

 

icone_flop1Les flops :

. La polémique et la disparition du PPT. Epreuve la plus populaire du circuit français, le Partouche Poker Tour pourrait bien avoir été disputé pour la dernière fois en septembre. En cause les difficultés financières du Groupe Partouche contraint de réduire ses dépenses mais aussi (et surtout ?) l'affaire de la vraie fausse garantie ! Avec le recul des affluences et une fréquentation inférieure à celle espérée, la garantie de 5 millions mise en avant par l'organisateur est loin d'être atteinte, le casinotier annonce aussitôt qu'il ne s'agit pas d'un montant garanti mais d'un prizepool estimé, faisant au passage disparaître les visuels mentionnant "garanti". Scandale, polémiques, Patrick Partouche finit par réagir et annonce dans une conférence improvisée que l'organisateur honorera la garantie mais que le Partouche Poker Tour se joue pour la dernière fois ! Dommage car si "le Partouche" connaissaît régulièrement des polémiques, tout le monde adorait cette épreuve...

. Le fisc qui s'acharne sur les joueurs français et la pression fiscale exagérée sur les sites de poker. C'est presque un "marronnier" de la presse spécialisée, toute l'année les annonces de disparition de sites de poker exerçant sur le .fr alimentent la chronique. Bien sur le système de taxation hexagonal n'est pas le seul coupable, il est logique que la loi du marché et la concurrence éliminent les plus faibles, mais le système de taxation choisi ne laisse que peu de chances aux opérateurs. Quant aux contrôles fiscaux qui se sont généralisés au cours de l'année, notamment au deuxième semestre, ils sont iniques car ne prenant pas compte les spécifités d'une activité à forte variance financière et surtout par l'aspect rétroactif qui les caractèrise lorsque des joueurs sont redressés sur des gains obtenus avant les nouvelles dispositions fiscales. Les victimes de ces redressements n'ont eu pas eu le loisir de conserver justificatifs de dépenses et n'ont pas forcément provisionné les sommes nécessaires au paiement de l'impôt à une période où celui-ci n'était pas d'actualité. Conséquence, les rooms ferment, la filière périclite et les gros joueurs (ceux qui font vivre casinos et opérateurs de poker en ligne et seraient susceptibles de payer des impôts utiles au budget de l'état) s'exilent à l'étranger. Good Game...

. Les révélations sur le scandale Full Tilt. Un bateau ivre et des capitaines absents, c'est l'image laissée par l'opérateur alors que des millions de dollars ont disparu dans la nature et que personne n'était au courant de ce qui se passait ! Ray Bitar, le PDG, est accusé de tous les maux, alors qu'il n'avait qu'un pouvoir limité et ne semble pas être celui qui s'est le plus enrichi, Howard Lederer, responsable mais pas coupable, Chris Ferguson qui a disparu depuis le black friday, Nelson Burtnick qui parle encore et encore pour alléger sa peine, Phil Ivey dont le rôle est trouble, sans oublier tous les anciens pros de l'écurie dont certains doivent de l'argent au site ou encore le DOJ qui a visiblement compliqué les éventuelles reprises avant celle réussie par PokerStars. Bref, c'est pas très beau tout ça...

. Les nombreuses disparitions survenues en 2012 : sites de poker, cercles de jeux, EPIC, PPT, casinos et même les retraites d'un certain nombre de professionnels. Inutile de revenir sur les fermetures de sites et la fin du PPT déjà abordées plus haut, sauf que ces disparitions s'ajoutent à d'autres ! L'EPIC a tiré sa révérence, faute à un plan de développement clair et à une capacité à trouver des financements, les cercles de jeux de la capitale se réduisent d'année en année soit par décision administrative soit pour des raisons de rentabilité à l'image du Gaillon. Quant aux joueurs professionnels, ils sont plusieurs à avoir annoncé leur retraite ces derniers mois, sans parler de ceux qui ont tout simplement disparu du paysage ; des fields plus durs, des sponsors plus rares, des prélévements en hausse, voire une lassitude après plusieurs années d'une existence pas si facile que ça, les raisons sont diverses mais le résultat est là. Les Mayas ont peut-être raison, 2012 marque la fin d'un cycle dans le poker...

. Les scandales de triche ayant émaillé l'année. Que ce soit Yves Hallague et sa tentative naïve de dépanner un ami en lui donnant discrètement quelques jetons prélevés dans son tapis, ternissant au passage irrévocablement sa victoire au BPT de Ribeauvillé et hypothéquant son avenir de joueur ou l'affaire autrement plus grave impliquant Matt Marafioti (avec des complicités douteuses, le joueur pro aurait introduit des logiciels espions dans les ordinateurs de plusieurs rivaux afin de les dépouiller), les tricheurs ont à nouveau fait parler d'eux. C'est humain, dès qu'il y a de l'argent en jeu, certains essaient de trouver des solutions illicites pour s'en emparer... Humain, dangereux et stupide car il est bien connu que le crime ne paie pas !

.

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PLAYER OF THE YEAR FRANCE


Nom
Score  
1
Alexandre
Reard
171.848

2
Remi
Castaignon
171.385

3
Karim
Abdelmoumene
166.403

4
Bernard
Guigon
157.702

5
Michel
Abecassis
149.426

6
Alain
Goldberg
138.874

7
Sebastien
Compte
134.235

8
Stephane
Benadiba
133.849

9
Franck
Kalfon
129.98

10
Anthony
Borde
117.193



Top 100 France


Nom
Score  
1
Bertrand
Grospellier
3049.17

2
Roger
Hairabedian
2239.53

3
Fabrice
Soulier
2101.99

4
David
Benyamine
1871.92

5
Philippe
Ktorza
1864.31

6
Aubin
Cazals
1710

7
Tristan
Clemencon
1420.32

8
Bruno
Lopes
1397.02

9
Alain
Roy
1366.43

10
Guillaume
Darcourt
1323.69