Alors que le débat parlementaire sur l'ouverture et la régulation du jeu en ligne débute aujourd'hui, le sujet prend un tour plus politique, plusieurs élus socialistes entendant s'opposer au vote de la loi.
Il y a quelques jours, deux députés socialistes, Michèle Delaunay et Valérie Fourneyron, demandaient le retrait pur et simple du projet de loi.
En fin de semaine dernière, un autre socialiste, Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, dénonçait sur son blog "une incroyable campagne de désinformation" de la part du gouvernement. "La bienveillance du gouvernement envers des groupes d'opérateurs privés qui proposent d'ores-et-déjà, dans la plus parfaite illégalité, de jouer et parier en ligne sur des sites français, préjuge mal de ce que sera son attitude une fois la loi votée", estime l'élu, ajoutant que "la pression sur le calendrier, calqué sur celui de la Coupe du Monde de Football, ne permettra aucun contrôle sérieux de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) sur les agréments demandés".
Hier, plusieurs représentants socialistes donnaient une conférence de presse destinée à souligner leur opposition au projet sur l'ouverture des jeux. Jean-Marc Ayrault, Président du groupe Socialiste Radical Citoyen à l'Assemblée nationale, y expliquait que, via ce texte de loi, Nicolas Sarkozy cherche à "tenir une promesse" vis-à-vis de "ses amis du Fouquet's". Une référence aux personnalités et industriels invités lors de la soirée célébrant la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, dont plusieurs sont en effet des acteurs présents ou futurs du marché du jeu en ligne.
Les députés socialistes ont d'ailleurs ironisé, en créant pour l'événement un site en forme de faux jeu, "Jackpotes, le jeu bling-bling où les copains du Fouquet's gagnent à tous les coups".

Gaëtan Gorce concluait en réaffirmant que "le groupe socialiste va s'opposer à ce texte, qui recèle trop de dangers et de menaces".
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