Même avec un buy-in diminué d'un tiers (10 300$ au lieu de 15 000$), le pouvoir d'attraction du Five Diamond reste intact. Malgré quelques absences des européens, en partie dues aux conditions climatiques difficiles sur le vieux continent, l'affluence a connu une augmentation sensible sans que la qualité du field n'en souffre. Avec 438 inscrits, la participation de 2009 a été fort logiquement battue (329 participants), ce qui a eu pour conséquence principale une structure de paiement généreuse puisque les 100 premiers joueurs étaient payés.
Vu la participation et le nombre de places payées, énumérer les noms des joueurs connus ayant ajouté une ligne à leur palmarès et encaissé quelques dollars seraient fastidieux. Signalons juste que Phil Ivey, Jason Mercier, Johnny Chan, John Juanda, Eric Mizrachi, David Chiu, David Slansky, Dan Shak ont remporté un petit billet, de quoi prévoir quelques cadeaux sous le sapin. Thor Hansen (25e pour 25 339$), Freddy Deeb (24e pour 25 339$), Marco Traniello (20e pour 33 785$), Eugene Katchalov (19e pour 33 785$) et Doyle Brunson (18e pour 33 785$) pourront se permettre des étrennes un peu plus généreuses, tandis que Andrew Lichtenberger (8e pour 67 570$) et Sorel Mizzi (9e pour 59 123$) n'ont pas fait le déplacement pour rien même si l'on peut les imaginer déçus de ne pas avoir atteint la table finale télévisée.

Doyle Brunson est éternel !
Une finale qui s'annonçait passionnante et disputée avec six professionnels de haut-niveau. Un casting de blockbuster avec dans les premiers roles, la joueuse la plus bankable du circuit, Vanessa Rousso en position de chipleader, un finaliste du Main Event des WSOP, John Racener, et dans le role du méchant, Antonio Esfandiari qui se tenait en embuscade après avoir longtemps occupé la tête des classements. Pour améliorer encore la distribution, Andrew Robl, Kirk Morrison et Ted Lawson (en victime désignée car véritablement short stack) allaient jouer les trouble-fêtes.
Lawson rapidement éliminé, Morrison et Racener s'inclinaient dans la foulée, laissant Rousso, Robl et Esfandiari se livrer une furieuse bataille, s'échangeant des piles de jetons et le chiplead avec férocité. C'est finalement la belle Vanessa Rousso qui s'inclinera la première, victime du magicien après une confrontation sans surprise : chez la Franco-Américaine (double nationalité récente imaginée par son sponsor pour d'évidentes raisons marketing) qui ne possédait plus qu'un petit tapis contre chez Esfandiari.

Vanessa Rousso est belle...
Le Heads Up entre deux compétiteurs de cette trempe, possédant des tapis similaires et une quarantaine de grosses blindes ne pouvait donner lieu qu'à un âpre combat dans lequel Antonio Esfandiari allait progressivement prendre un avantage. Un avantage qui se révélait définitif à la 181e main de la finale lorsqu'une tentative de resteal de Robl tournait mal ! Les blindes venaient de passer à 200 000/400 000 et le jeune Américain, dans une situation difficile poussait ses derniers 6 millions avec . Avec , Esfandiari était juste devant et avait besoin d'un petit tour de passe-passe pour le rester... Le flop permettait aux deux adversaires d'espérer : , mais les deux cartes suivantes n'offraient aucun secours à Andrew Robl.

Andrew Robl (à droite face à Racener) est battu.
Avec ce succès, Antonio Esfandiari signe son grand retour sur le devant de la scène et prouve, avec ce deuxième tiitre dans un WPT, que les grands joueurs ne disparaissent (presque) jamais. Magique !

Antonio Esfandiari est magique !
Les résultats :
1. Antonio Esfandiari : 870 124$
2. Andrew Robl : 549 003$
3. Vanessa Rousso : 358 964$
4. John Racener : 232 271$
5. Kirk Morrison : 168 924$
6. Ted Lawson : 126 693$
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