
L'Amérique veut tirer un trait sur la grande dépression et la seconde guerre mondiale : la croissance est enfin de retour, synonyme de fête et de loisirs.
C'est ce climat d'insouciance qui va permettre à Las Vegas de devenir Sin City, la cité du vice et des plaisirs...
Il n'aura fallu en effet que quelques années pour que Las Vegas se fasse un nom : on y vient de tous les Etats-Unis pour s'encanailler ou pour tenter d'y faire fortune. L'argent, l'alcool, la prostitution y coulent à flot, incitant des investisseurs avisés à mettre en place de faramineux complexes pour que les dollars soient dépensés chez eux.
Retour sur une "lumineuse" et "féerique" croissance verticale !

Les années 50 voient l'apparition des premiers néons, la future signature de Sin City. Les Casinos (ici le Stardust) investissent simultanément dans des spectacles susceptibles d'attirer le consommateur dans leur établissement.

Fremont Street est la rue où il faut être : casinos, restaurants, soirées... Tout y est fait pour appâter le chaland à grand coups de lumières et de promesses de jackpot !

Généralement les shows consistent à offrir le maximum de jolies filles avec le minimum de tissu. Le Lido du Stardust s'inspire du célèbre cabaret parisien pour divertir les clients entre deux sessions de jeux : le carton est sans appel !

D'autres types de spectacles attirent une foule d'admirateurs, le Rat Pack composé principalement de Franck Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Junior allait devenir légendaire, aussi bien par l'exceptionnelle qualité de leurs représentations que par les excès commis par ses membres...

Heureusement d'autres types de shows débutaient à Vegas, destinés aussi bien aux grands qu'aux petits enfants, sous l'impulsion du mythique Circus Circus...

Sin City devient une destination incontournable, attirant joueurs, noceurs, vacanciers, curieux et même des candidats à l'élection présidentielle des Etats-Unis ! Sur cette photo, le sénateur John Fitzgerald Kennedy rencontre Jack Entratter, le propriétaire du Sands Casino. Il fallait bien financer les coûteuses campagnes électorales...

La foule afflue à Vegas. Sin City devient une étape à la mode, il est de bon ton de faire savoir qu'on y a passé quelques jours. En tout bien tout honneur bien sur, car ce qui se passe à Vegas reste toujours à Vegas...

"Downtown Vegas" (le plus vieux quartier de la ville) et le Strip (l'avenue principale de Vegas) rentrent dans une concurrence effrénée pour tenter d'attirer et de retenir les flambeurs. Un cowboy nommé Benny Binion a créé à Fremont Street un casino qui deviendra légendaire pour tous les joueurs de poker : le Binion's Horseshoe !

Mais le Strip n'est pas décidé à se laisser faire : un extraordinnaire et gigantesque complexe sort alors du désert en 1962. Un projet pharaonique, ou plus exactement un travail de Romain, qui aboutit au plus ambitieux et au plus incroyable des casinos : le Caesar's Palace (qui n'aurait de cesse de s'agrandir aux fils des ans).

Les années 70 voient des hotels-casinos de plus en plus grands sortir de terre. L'Union Plaza offrait alors un luxe indécent avec un nombre de chambres exceptionnel pour l'époque (1037) et plus de 7 000m² de salles de jeux. Pour remplir l'établissement, les frères Boyd et leurs associés font évidemment appel au Rat Pack. Succès immédiat ! Malheureusement, l'hôtel a depuis fermé ses portes...

Parallèlement à toutes ses frivoles préoccupations, une activité beaucoup plus sérieuse prend son essor. Les WSOP apparaissent enfin en 1970 au Horseshoe, regroupant (seulement) une table de huit joueurs. Benny Binion surveille attentivement la partie, sous l'oeil avisé de Steve Wynn (le futur créateur du magnifique hotel éponyme).
Et voilà, votre voyage dans le temps est terminé : adieu sixties, welcome 2013 !
Toutefois, si vous souhaitez poursuivre la balade, cliquez ici pour découvrir "JAQK présente : Les années 50 à Vegas" et ici pour découvrir "JAQK présente : La naissance de Las Vegas"
De même, venez vous aussi rejoindre la communauté JAQK et retrouvez toute l'équipe à Deauville et à Paris début février !
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