Cette année se termine décidemment plutôt pas mal… Tout d’abord, j’ai la chance d’avoir trouvé en Everest Poker un nouveau sponsor avec qui je me sens vraiment bien. C’est une très belle marque qui s’intéresse de très prés au marché français et qui sera probablement l’une des premières à obtenir une licence en France. Les personnes qui travaillent pour le site que j’ai rencontrées jusqu’à présent semblent avoir été recrutées sous deux mêmes critères : professionnalisme et gentillesse.
Vous l’aurez compris, je suis donc ravi d’entamer ce nouveau partenariat, surtout que celui-ci m’ouvre des perspectives qui m’intéressent presque autant que le jeu en lui-même : aide au développement et à la création de différents projets, optimisation du site, communication, etc, tout cela avec une vraie liberté d’avis et de parole.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, quelques jours à peine après le début de mon contrat, en débarquant à Las Vegas, je gagne mon premier tournoi sous mes nouvelles couleurs : le 1 500$ PLO du Five Diamond au Bellagio. Un joli tournoi avec un field relevé (Eric Seidel, Robert Williamson III, Jonathan Little, Jason Mercier, Scotty Nguyen, Chad Brown etc…)
Et oui ce sont en général des joueurs aguerris qui s’aventurent sur les terres de l’Omaha avec rebuys. En effet, le risque d’y laisser une belle partie de son bankroll est assez grand ! La formule "rebuys illimités" pendant plusieurs niveaux peut couter très cher, surtout lorsque l’on connait le taux de "gamble" propre à l’Omaha.

Mon premier tournoi sous les couleurs Everest : le Spanish Poker Tour
J’ai donc fait comme tous mes camarades, et je me suis rebuyé à plusieurs reprises, j’aime trop jouer ces tournois d’Omaha, et malheureusement, il y en a trop peu qui sont programmés…Après avoir passé des premières heures difficiles, et une longue première journée de 12 heures de jeu, j’ai réussi à me constituer un tapis sympa qui m’a permis de me hisser chip leader alors que nous n’étions plus que cinq. Ma table finale a bien commencé puisque j’ai remporté deux coups à la suite, histoire de m’installer confortablement dans le fauteuil du tyran mettant la pression à la table. Fauteuil dont je ne me relèverais qu’après avoir éliminé Franck Kassela, qui était l’autre gros tapis de cette finale.
Nous avons plutôt très bien mené cette finale, en s’évitant et faisant fondre doucement les petits tapis. Il était donc logique que nous nous retrouvions tous deux face à face pour nous battre pour la montre promise au gagnant en plus des 110 000$ de la première place : une jolie Rolex d’une valeur de quelques 6 000$. Après ma victoire je l’ai essayé, elle m’a plu et me suis dit que j’allais la porter. Finalement, faute de bracelet WSOP, j’aurai une montre au poignet!
Mes amis se sont évidemment moqués de moi dans la seconde. Je n’ai jamais porté de montre de ma vie et me voilà avec le signe extérieur de richesse le plus fameux de France – surtout depuis la déclaration de Séguela -. Mais je la trouve assez belle. Et puis ça fait plaisir à mes parents. Quand je les ai eus au téléphone, il n’a d’ailleurs pas été question de ma victoire ou même du prix attribué, mais bel et bien de l’idée de voir enfin le poignet de son fils symboliser l’adulte responsable et accompli qu’il est devenu…Oui, oui…
Ne leur manquerait plus que de me voir enfin m’installer, poser mes valises, et de préférence pas trop loin d’Avignon puisqu’ils habitent dans le coin. Sauf que ce n’est pas gagné, avec ces voyages incessants ! Parfois, je suis dans l’avion et je me dis que c’est vraiment n’importe quoi. A moi tout seul, je représente probablement un taux d’émission de carbone supérieur au Burundi. Pour exemple, avant d’arriver à Las Vegas, j’ai fait Ile de Saint Martin/Paris/Malte/Paris/New-York/Boston/Iles Canaries/Paris/Vegas. Et cela en à peine plus de trois semaines…

Et, il faut bien me l’avouer, je ne récupère plus du décalage comme si j’avais 20 ans. J’en veux pour preuve le coma profond dans lequel je suis arrivé aux Iles Canaries pour jouer la Grande Finale du Spanish Poker Tour, un très beau tournoi avec pourtant 100 000 euros à la gagne, une structure magnifique et Thomas Kremser aux manettes, dont j’apprécie vraiment le travail. Mais force est d’admettre que mes paupières n’ont pas répondu à l’appel du prizepool et qu’il m’a été très difficile d’être concentré, j’ai sauté sur un quatre bet all in préflop avec Roi-Valet contre un joueur sérieux, qui avait une montagne de chips et une montagne en main. J’ai essayé un passage en force et je me suis retrouvé au bord de la piscine…
Un conseil que je donne souvent aux personnes qui partent à Las Vegas : "Ne jouez pas les premières 48h!" Je sais pourtant que c’est quasi impossible, quand on aime le poker et que l’on arrive à Vegas, on veut jouer ! Il faut cependant faire très attention à l’ivresse du décalage horaire qui peut faire faire de grosses bétises. Ce que je fais maintenant, je joue quand même, mais très en dessous de mon tarif habituel, cela me permet de limiter la casse et de reprendre tranquillement mes marques sans pression. J’ai vu des joueurs français, avec pourtant d’habitude la tête bien sur les épaules, dilapider 90% de leur bankroll en quelques jours à peine à Vegas… En tout cas cette fois, pour moi, l’arrivée s’est passée comme dans un rêve, et je me sens au mieux pour jouer le WPT du Bellagio dans quelques jours…
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Donc GL pour la suite et pour le Bellagio